Deux personnes, un homme et une femme, ont été placées en garde à vue mardi soir dans l'enquête ouverte après la dégradation volontaire de la tombe du général de Gaulle samedi à Colombey-les-deux-Églises, en Haute-Marne.
Cinq interpellations, deux gardes à vue. Cinq personnes au total ont été interpellées mardi vers 20 heures, dont deux ont été placées en garde à vue, a précisé le parquet de Chaumont, confirmant une information du Parisien. On ignore où ont eu lieu ces interpellations. Le procureur de la République, Frédéric Nahon, devrait s'exprimer devant la presse mercredi en fin d'après-midi, a-t-on indiqué de même source.
Une scène filmée. Depuis dimanche, la section de gendarmerie de Reims, chargée de l'enquête, recherchait un homme d'une trentaine d'années qui, samedi après-midi, était monté sur la tombe du général de Gaulle, dans le cimetière de ce village de Haute-Marne, et avait brisé la croix religieuse qui y était érigée. La scène a été filmée par une caméra de surveillance destinée à protéger la sépulture du chef de la France Libre, brutalement décédé en 1970.
Jusqu'à cinq ans de prison. L'homme avait ensuite gagné la sortie du cimetière où, selon plusieurs témoins, l'attendait une femme à bord d'une voiture. "On pense qu'il s'agit avant tout d'un individu dérangé", avait déclaré dimanche le maire de Colombey, Pascal Babouot. Ces faits sont passibles d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison.