Désormais, les femmes travaillent gratuitement. Depuis ce vendredi 3 novembre, à 11h44 (et 9 secondes précisément), les Françaises sont à la tâche bénévolement et ce jusqu’à la fin de l’année, selon les calculs des Glorieuses, newsletter féministe.
Payées 15,8% de moins que les hommes. "En étant payées 15,8% de moins que les hommes (selon les chiffres d’Eurostat), les femmes travaillent 'gratuitement' pendant 39,7 jours ouvrés. En d’autres termes, s’il y avait une égalité des salaires en France, elles pourraient s’arrêter de travailler le vendredi 3 novembre 2017 à 11h44 et gagner autant sur l’année 2017", expliquent Les Glorieuses sur leur site. Eurostat, organisme de statistiques de l’Union européenne, fonde ses données sur la différence de la moyenne horaire brute de rémunération entre les femmes et les hommes, tous secteurs économiques confondus. Les chiffres ont été actualisés sur la base des salaires perçus en 2015.
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Un "recul de l’égalité salariale". Les Glorieuses dénoncent ainsi un "recul de l’égalité salariale en France" : "cet écart de rémunération est plus important que celui de la dernière étude d’Eurostat". En 2016, les Françaises ont en effet commencé à travailler 'bénévolement' à partir du 7 novembre, soit quatre jours plus tard que cette année.
Campagne d’affichage. Si l’année dernière, des centaines de femmes avaient investi la place de la République à Paris, il n’en sera rien cette année. Déjà fortement mobilisées suite aux révélations d’agressions sexuelles en cascade depuis l’affaire Weinstein, Les Glorieuses n’ont pas prévu de rassemblement vendredi dans la capitale, explique-t-on à Europe1.fr. Seul une mobilisation est prévue à Toulouse. Toutefois, une campagne d’affichage est déployée pour la journée dans de nombreuses stations du métro parisien.
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Voici la carte des stations de métro où vous pouvez voir les affiches des Glorieuses :
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