Une deuxième ourse a été lâchée vendredi matin dans les montagnes du Béarn, en Pyrénées-Atlantiques, pour tenter de sauvegarder l'espèce "menacée d'extinction" a annoncé le ministre de la Transition écologique François de Rugy sur son compte Twitter.
"Je suis en mesure de confirmer aujourd'hui que deux ourses femelles ont été réintroduites dans le Béarn, dans les Pyrénées-Atlantiques", déclare le ministre dans une vidéo.
Ça y est, elles sont arrivées en toute sécurité ! Bienvenue à Claverina et Sorita qui foulent aujourd’hui pour la première fois les terres béarnaises et redonnent ainsi un avenir à la survie de l’Ours des Pyrénées ! pic.twitter.com/Ltyu8m6wQa
— François de Rugy (@FdeRugy) 5 octobre 2018
Une ourse de 150 kilos. Une première ourse capturée en Slovénie avait été réintroduite jeudi matin, malgré l'opposition de certains éleveurs et élus locaux. "Ce n'est pas banal de réintroduire une espèce qui est menacée aujourd'hui d'extinction dans les vallées du Béarn où il n'y avait plus que deux ours mâles", souligne dans une vidéo le ministre, qui promet dans le même temps la poursuite du "dialogue" avec les opposants.
Cette femelle dénommée Claverina, "'l'héritière' ou 'celle qui détient les clés' en béarnais" est âgée de sept ans et pèse 140 kilos, précise le ministère. Elle était "la première ourse femelle à fouler le sol béarnais depuis une décennie", selon un communiqué.
L'ourse Claverina a été lâchée jeudi :
La deuxième ourse, "Sorita, 'petite soeur', l'a rejointe ce matin (...) D'un an son aîné, elle pèse 150 kilos", selon le communiqué.
De Rugy assure que "le dialogue aura toujours sa place" avec les éleveurs. "Ce n'est pas banal de réintroduire une espèce qui est menacée aujourd'hui d'extinction dans les vallées du Béarn où il n'y avait plus que deux ours mâles", souligne le ministre dans la vidéo. Faute d'avoir pu empêcher la réintroduction des ourses, promise par le précédent ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, des opposants ont menacé de prendre les fusils pour les "enlever".
"Je sais les mécontentements de certains, notamment les éleveurs, la colère même parfois", répond François de Rugy, qui assure que "le dialogue aura toujours toute sa place" et qui a prévu de se rendre sur place après un premier déplacement en septembre. Pour le Fonds d'intervention éco-pastoral (FIEP), ce lâcher est "historique et va permettre de relancer une dynamique de vie", se félicite dans communiqué à l'AFP cette association de défense de l'environnement.