Quelques jours après des images insoutenables qui ont secoué la France, les quatre policiers impliqués dans le tabassage du producteur Michel Zecler ont été mis en examen pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique (PDAP)" et "faux en écriture publique", pour trois d’entre eux, conformément aux réquisitions du parquet de Paris. Deux des fonctionnaires ont été écroués lundi matin. Me Hafida El Ali, avocate de Michel Zecler, exprime son soulagement et sa satisfaction au micro d'Europe 1. "Nous sommes aujourd'hui rassurés", assure-t-elle.
Un signe fort contre "l'impunité"
"Cela envoie un signe fort dans le sens de l'impunité que certains auraient pu considérer avoir. C'est une belle réponse ce placement en détention", explique l'avocate. La vidéo, publiée jeudi matin, a suscité une onde de choc et l'indignation d'une grande partie de la société. On y voit le producteur de musique, Michel Zecler, se faire violemment frapper par quatre membres des forces de l'ordre, à l'entrée d'un studio d'enregistrement, dans le 17e arrondissement de Paris. L'homme noir assure avoir également été victime d'insultes racistes, niées par les quatre prévenus.
>> LIRE AUSSI - Affaire Zecler : Aurore Bergé prévient contre une "indignation à géométrie variable"
"Il le fallait pour lui et il le fallait pour tous les citoyens français", poursuit l'avocate Hafida El Ali. "Qu'ils comprennent que lorsqu'on agit ainsi on doit être sanctionné, à la hauteur de la gravité de ce que l'on commet, quel que soit son statut." "Je voudrais juste que le travail (de l'IGPN, ndlr) soit fait", avait indiqué Michel Zecler, au sortir de sa déposition. "Je n'ai aucun doute là-dessus", avait-t-il ajouté.