Une enquête préliminaire a été ouverte à Cahors, après la plainte de la famille d'un septuagénaire décédé début avril qui reproche au Samu une intervention trop tardive, a-t-on appris mercredi auprès du parquet. "L'enquête pour recherche des causes de la mort a été confiée à la brigade de recherche de Cahors", a indiqué le procureur de la République de Cahors, Frédéric Almendros. L'épouse de cet homme a porté plainte pour non-assistance à personne en danger, accusant le Samu d'avoir trop tardé à répondre à leur appel alors que l'état de son mari se détériorait.
Précédent de l'affaire Naomi. Une affaire qui fait écho au décès en décembre de Naomi Musenga, une jeune femme de 22 ans moquée au téléphone par une opératrice du Samu à Strasbourg. Un dossier qui a soulevé une vague d'indignation et entraîné l'ouverture de plusieurs enquêtes. La ministre de la Santé Agnès Buzyn avait alors pointé de "graves dysfonctionnements".
"L'affaire a été traitée de façon très professionnelle". Selon France 3 Occitanie qui a révélé cette nouvelle affaire dans le Lot, un habitant de Concots, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Cahors, qui souffrait d'emphysème et était sous assistance respiratoire, s'est trouvé mal dans la soirée du 31 mars. Son épouse a dû appeler à deux reprises le numéro du Samu avant qu'on ne lui conseille d'appeler un médecin de garde. A son arrivée, ce dernier a d'abord fait appel à une ambulance privée, avant de finalement contacter le Samu alors que l'état du patient s'aggravait. Mais l'équipe du Samu n'a pu ranimer l'homme. "L'affaire a été traitée de façon très professionnelle", a affirmé de son côté le docteur Thierry Debreux le médecin chef du Samu, pour qui il n'y a "pas eu de dysfonctionnement".
"Un médecin est entré en contact avec le patient". "A la différence de l'affaire de Strasbourg, un médecin est entré en contact avec le patient, il a ensuite envoyé un médecin de garde", a indiqué le médecin joint par l'AFP. Le Dr Debreux a précisé que "la permanencière a orienté l'appel sur le régulateur de la médecine libérale" qui a pu "interroger le patient et lui donner des conseils". Par ailleurs, le Samu du Lot est mis en cause pour deux décès intervenus en 2012 et 2013 dans le cadre d'une enquête confiée à un juge d'instruction de Cahors, a indiqué à l'AFP l'avocat des familles, maître François Faugère. "Dans ces deux dossiers on peut parler de dysfonctionnements", a souligné l'avocat cadurcien qui n'a pas souhaité "en dire plus sur des affaires à l'instruction".