L'association Autisme Vaccination, accompagnée de près d'une centaine de familles, va lancer une action de groupe contre quatre laboratoires pharmaceutiques en septembre prochain auprès du Tribunal de Grande instance de Paris, rapporte Le Parisien lundi. Ces parents accusent les vaccins d'être à l'origine des troubles autistiques de leurs enfants.
Une première action collective concernant les vaccins. Cette action de groupe vise à "demander réparation des dommages causés par la vaccination pédiatrique". Elle met en cause notamment le thiomersal, un composé contenant du mercure et utilisé comme conservateur dans les vaccins.
Cette substance a été retirée à la demande des autorités de santé en 2000. "Nous allons attaquer en justice quatre laboratoires [Sanofi, Pfizer, Eli Lilly et GlaxoSmithKline] qui ont commercialisé ces vaccins, pour connaître la vérité", assure au Parisien l'avocate et ancienne juge d'instruction Martine-Odile Bertella-Geffroy.
Un vaccin qui rend malade ? Une action en justice dont Martine Ferguson-André, militante acharnée, membre de la commission de santé d'Europe Ecologie-les Verts (EELV), est à l'origine. Elle affirme que son fils de 10 ans est devenu autiste après avoir reçu les cinq vaccins recommandés avant l'âge de dix mois.
Bien qu'une étude sur 95.000 enfants ait montré en 2015 qu'il n'y avait pas de lien entre autisme et vaccination, la méfiance à l'égard des vaccins infantiles ne fait que croître. En juin dernier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé qu'elle envisageait de rendre obligatoires onze vaccins contre trois aujourd'hui. Un projet qui a relancé la polémique.