Europe 1 a pris de la hauteur. Avant les troupes au sol, ce sont les avions de la Patrouille de France qui vont ouvrir le défilé du 14-Juillet, vendredi. Une parade aérienne qu'Europe 1 vivra en exclusivité, à bord d'un rafale. Mais avant le grand jour, comme les militaires, notre journaliste Jean-Sébastien Soldaïni s'est entraîné, jeudi, à l'occasion d'un vol entre Mont-de-Marsan et Evreux.
Manœuvres acrobatiques et répétition. Aligné en bout de piste, le pilote procède aux dernières vérifications. Quelques centaines de mètres plus loin, le rafale se cabre et s'engage pour un vol d'entraînement. Après quelques manœuvres acrobatiques, le lieutenant-colonel Mathieu s'approche de son leader et improvise une courte répétition en vue du défilé.
"Je fais un rapprochement pour la position de patrouille serrée, qui correspond à peu près à ce qu'on aura pour le défilé. C'est entre cinq et dix mètres", décrit-il. Les deux appareils semblent alors reliés par des câbles invisibles, ils ne se quittent pas.
Le défilé du 14-Juillet, "du plaisir". Les autres aéronefs du secteur apparaissent sur des écrans avec leur vitesse, leur cap. Surveiller le territoire et intervenir en cas de comportement suspect : voilà la mission du lieutenant-colonel Mathieu : "L'objet de mon engagement est de réussir une mission opérationnelle. (...) La partie 14-Juillet, c'est du plaisir !"
A l'approche de l'atterrissage, le pilote amorce une dernière manœuvre en guise de surprise. Les corps encaissent alors 5G, cinq fois leur poids. Après une heure de vol, l'atterrissage se fait finalement en douceur.
Jean-Sébastien Soldaïni : "J'ai eu l'impression de voler comme sur un coussin d'air"
"Les sensations de vol sont vraiment incroyables. J'ai eu l'étrange impression de voler comme sur un coussin d'air tant le Rafale fait preuve de maniabilité et de souplesse dans ses déplacements "classiques". En revanche, dès que le pilote pousse sur la manette des gaz, la puissance apparaît immédiatement.
Dans les virages serrés ou bien les tonneaux, la combinaison anti-G réagit immédiatement et se gonfle pour éviter au sang de descendre dans les jambes. Aussi bizarre que cela puisse paraître vu l'étroitesse du cockpit, je n'ai ressenti aucune sensation d'oppression."