Christophe de Margerie va enfin devenir le patron de Total. Il va succéder vendredi à l’actuel président du groupe, Thierry Desmarest, qui a atteint la limite d’âge de 65 ans. Christophe de Margerie était directeur général de Total depuis 2007. Il était déjà le patron dans les faits. Ce passage de flambeau est fréquent dans les sociétés du CAC 40. Mais comment fonctionnent-elles ? Comment sont-elles gérées ? Europe1.fr vous aide à y voir plus clair.
Assemblée générale
C’est actuellement la saison des assemblées générales des sociétés du CAC 40. Le moment où les actionnaires se réunissent pour nommer les membres du conseil d’administration et la direction.
Conseil d’administration
Le conseil d’administration est composé de 3 à 18 personnes, qu’on appelle des administrateurs. Ils sont chargés de contrôler la gestion de la société et d’en fixer les grandes orientations. Ils nomment un président et un directeur général. Deux têtes chargées de l’exécutif comme c’était le cas à Total jusqu’à maintenant. Mais certains conseils d’administration préfèrent qu’il n’y ait qu’un seul patron qui cumule les deux fonctions, on parle alors d’un PDG. Ce que va certainement devenir Christophe de Marjorie.
Conseil de surveillance
4 sociétés du CAC 40 sur 5 fonctionnent avec un conseil d’administration. C’est la forme historique en France. Mais depuis quelques années, existent des sociétés sous forme de directoire et conseil de surveillance, inspirées de l’exemple allemand. Ce type de structure permet en théorie d’avoir d’un côté ceux qui décident (le directoire) et ceux qui contrôlent (le conseil de surveillance) avec chacun un président à leur tête.
Administrateurs
Il n’est plus obligatoire d’être actionnaire pour être membre d’un conseil d’administration ou d’un conseil de surveillance. La loi n’impose pas de critère (hormis l’âge) pour siéger. Certaines sociétés prévoient dans leur statut une représentation pour le personnel. L’endogamie des conseils d’administration est souvent dénoncée. Un tiers de leurs membres appartiennent à plusieurs conseils d’administration ou de surveillance. Ce qui pose parfois des conflits d’intérêt. On y trouve aussi essentiellement des hommes, ayant fait l’ENA ou Polytechnique pour la majorité d'entre eux.
Thierry Desmarest un exemple parmi d’autres
Thierry Desmarest est jusqu’à vendredi le président du conseil d’administration de Total. Il est également membre du conseil d’administration de Renault, ce qui peut parfois provoquer des conflits d’intérêt en matière d’innovation énergétique par exemple. Il fait aussi partie du conseil d’administration de l’Ecole polytechnique d’où il est diplômé. On le retrouve également au conseil d’administration d’Air Liquide et de Sanofi-Aventis. Et il siégeait il y a peu au conseil de surveillance d’Areva. Thiery Desmarest n’est pas le seul à cumuler les mandats même si depuis 2001 la loi les limite à cinq. Enfin c’est un homme comme dans un milieu ou la parité a encore des progrès à faire. Un projet de loi est à l’étude pour y remédier.