L'intersyndicale d'Air France, en conflit salarial avec la direction depuis février, a annoncé dimanche une nouvelle grève, cette fois de deux jours, les 10 et 11 avril, a-t-on appris de sources syndicales.
Une quatrième journée dès mardi. Le personnel d'Air France, tous métiers confondus, a déjà arrêté le travail à trois reprises depuis un mois et demi. Une quatrième journée est programmée mardi, en même temps que la SNCF, et une autre samedi. Avec ce nouveau mouvement, l'intersyndicale d'Air France prendra le relais de cette deuxième période de grève de deux jours des cheminots, prévue les 8 et 9 avril.
Dans une réaction auprès de l'AFP dimanche soir, Air France "déplore ce nouvel appel à la grève, alors même que la direction a convié les organisations syndicales pour de nouvelles réunions de négociations". Elle réitère auprès des représentants de l'intersyndicale sa proposition d'une compensation de la baisse du pouvoir d'achat pour certains personnels, déjà faite mi-mars et analysée par l'intersyndicale comme une tentative de division, et les invite à la rencontrer "mercredi 4 avril" à ce sujet. Quant aux pilotes, une nouvelle réunion est programmée le jeudi 5 avril, précise-t-elle.
Dans un communiqué publié dimanche, les trois syndicats de pilotes (SNPL, Spaf, Alter) dénoncent "le refus obstiné" de la direction de "prendre en considération la moindre de (leurs) demandes". "Nous avons décidé de poursuivre le mouvement de grève en posant deux jours supplémentaires", les 10 et 11 avril, ajoutent-ils. Ils ont été rejoints par l'ensemble de l'intersyndicale - les hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, Unac, CFTC, SNGAF) et les personnels au sol (CGT, FO et SUD) -, selon plusieurs de ses membres.
Pour une revalorisation des salaires. Les salariés réclament une revalorisation des salaires de 6%, jugeant insuffisante la politique salariale de l'entreprise, compte tenu des efforts passés des salariés et des bons résultats de la compagnie en 2017. La direction a accordé une augmentation générale de 0,6% au 1er avril et 0,4% au 1er octobre. Elle affirme ne pas pouvoir offrir plus, sans fragiliser sa croissance.