Le blocus des raffineries et dépôts de carburant entamé dimanche par des agriculteurs va se poursuivre, a déclaré mardi la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, à l'issue d'une réunion avec le ministre de l'Agriculture.
Pas d'accord trouvé avec le ministère. À l'issue de deux heures et demi de discussions entre les organisations syndicales et le cabinet du ministre, aucun accord n'a été trouvé. Christiane Lambert a toutefois indiqué que les représentants de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA) devaient revoir le ministre, Stéphane Travert, en fin de journée. "Nous demandons une parole publique plus claire pour défendre l'agriculture. Quand 3.000 agriculteurs descendent dans la rue bloquer 18 sites c'est que quelque chose ne va pas", a ajouté la patronne de la FNSEA.
Dix-huit raffineries bloquées. Les agriculteurs des deux organisations agricoles ont lancé un mouvement de blocage pour protester contre l'importation de produits agricoles, et plus particulièrement l'huile de palme, ne respectant pas, selon eux, les normes françaises et européennes. Mardi après-midi, 18 raffineries et dépôts de carburants étaient bloqués en France, avec le blocage d'un dépôt supplémentaire à Saint-Pierre-des-Corps, en Indre et Loire.
La FNSEA demande au gouvernement de légiférer pour interdire les importations qui ne répondent aux normes françaises, "des engagements sur le coût du travail" et les charges, "des études sociales et économiques" avant la mise en place de toute nouvelle norme, et des réponses concrètes sur l'accompagnement financier des plans de filière par le gouvernement.