Depuis la crise du coronavirus, le secteur aérien peine à se relever. Les avions ne pouvant plus circuler, les pertes économiques se sont accumulées, poussant ainsi Air France et Airbus à engager chacun un grand plan social. Des milliers d'emplois vont disparaître.
Le constructeur aéronautique Airbus va mettre en place un plan historique par son ampleur. "Ça va être violent", reconnaît un cadre de l'entreprise à Europe 1. Le groupe a annoncé qu'il supprimerait approximativement 15.000 postes dans le monde dont 5.000 en France.
Départs à la retraite et départs volontaires
Comment expliquer un tel plan social ? "40% de notre activité est annulée ou retardée, on est obligés de s'adapter", répond un membre de la direction. L'entreprise va tenter de ne pas se lancer dans des licenciements secs mais plutôt ne pas remplacer des départs à la retraite.
Elle va aussi beaucoup utiliser le chômage partiel quand ce sera possible mais aussi proposer des départs volontaires. En revanche, la situation risque d'être plus critique pour les intérimaires. Toutes les usines du groupe vont être touchées, dont le cœur névralgique de Toulouse.
Des compagnies aériennes proches de la faillite
Du côté d'Air France, plus de 7.500 postes vont être supprimés. Selon les syndicats, un poste sur six devrait disparaître d'ici 2022. Un chiffre qui devrait être confirmé vendredi par la direction. La même logique que celle d'Airbus s'appliquera chez Air France : un peu moins de la moitié de ces suppressions de postes seront des départs non remplacés. "Nous avons une pyramide des âges très favorable. De nombreux collaborateurs vont bientôt partir en retraite", assure la direction.
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Les retraites anticipées et les départs volontaires sont aussi envisagés. La compagnie compte elle aussi ne pas imposer des départs. Une ambition qui laisse les syndicats dubitatifs. En effet, selon Bercy, toutes les compagnies sont en quasi-faillite et Air France doit renouer avec la rentabilité pour ne pas disparaître.