C'était le but recherché par le gouvernement : faire en sorte que dès le début de cette année, la baisse des cotisations sociales (moins 2,2 points) l'emporte sur la hausse de la CSG (plus 1,7 point). Cette semaine, en recevant leur fiche de paie, les 21 millions de salariés français vont découvrir une hausse de leur salaire net.
Comme les cotisations, cette augmentation sera proportionnelle au revenu. Pour bien comprendre qui touchera combien, trois exemples ont été puisés dans une simulation réalisée par la société américaine ADP, le plus gros éditeur de bulletins de paye en France (elle édite chaque mois la paye de 3 millions de salariés).
- Pour une personne payée au Smic : Dans ce cas de figure, le salarié verra une augmentation de 21,60 euros supplémentaires sur son bulletin de paye du mois de janvier. Cette hausse n'est pas uniquement imputable à la baisse des cotisations et la hausse de la CSG, mais aussi à l'augmentation du Smic, entrée en vigueur le 1er janvier.
- Pour un(e) cadre qui gagne 3.500 euros brut par mois : Son salaire net va augmenter de 17,60 euros. N'étant pas concerné par la hausse du Smic, c'est donc un peu moins que l'exemple précédent.
- Pour un(e) cadre qui gagne 4.000 euros brut par mois : Là, l'augmentation de son salaire net sera de 20,10 euros. À noter que plus on grimpera dans l'échelle des salaires, plus le gain mensuel sera important.
Cette hausse du salaire net concerne les salariés du privé, et non pas les fonctionnaires. Ces derniers ne bénéficieront pas d'une baisse de cotisations en échange de la hausse de la CSG, mais simplement d'une compensation à l'euro près de cette hausse de la CSG. En clair, rien ne va changer pour eux, en bas de leur fiche de paye.
La deuxième étape de la baisse des cotisations sociales (moins 0,95 point) interviendra le 1er octobre prochain, et renforcera l'effet recherché par le gouvernement.