Alors que les tarifs de l'électricité avaient déjà augmenté de 10% en août, après une hausse de 15% en février, on pensait en avoir fini. Mais jeudi, la présidente de la Commission de régulation de l'énergie a demandé une nouvelle hausse entre 10 et 20 %. Le ministre de l'Économie ne veut pas en entendre parler. "Il n'en est pas question", selon Bruno Le Maire.
Ce vendredi matin sur Europe 1, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, a mis les choses au clair : "Nous allons retirer le bouclier énergétique, mais le prix de l'électricité n'augmentera de plus de 10% au 1er février, et sur l'ensemble de l'année 2024."
"Pas besoin de faire peur aux Français"
Quelques heures avant la réaction de Bruno Le Maire jeudi, Emmanuelle Wargon, à la tête de la Commission de régulation d'électricité (CRE), avait estimé la hausse des tarifs réglementés que la CRE pourrait proposer pour le 1er février prochain, entre 10 et 20%. C'est bien le rôle de cette commission de calculer le tarif théorique de l'électricité en fonction des prix du marché, qui intègrent plusieurs variables dont la situation d'EDF.
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Mais le gouvernement est libre de ne pas suivre la vie de la CRE, c'est d'ailleurs ce qu'il a fait en février dernier : la commission recommandait une hausse de 99%, les prix n'ont augmenté que de 15%. Cette fois-ci, Bruno Le Maire exclut par principe une hausse de 10 à 20% en février 2024. "Pas besoin de faire peur aux Français", commente son entourage qui répète qu'il est impossible d'estimer aujourd'hui les prix de l'électricité qui serviront de base au calcul de la CRE.