Si certains en doutaient encore, Emmanuel Macron a coupé court à toute interrogation, jeudi, sur TF1. "On ira au bout" de la réforme de la SNCF, a martelé le président de la République, interviewé par Jean-Pierre Pernaut. "Il y a une hypocrisie collective à ne pas" réformer, a-t-il dénoncé.
Pas de "mépris" pour les cheminots. Reconnaissant quelques erreurs de communication, notamment les "facilités" de langage consistant à présenter les cheminots comme des privilégiés par rapport au reste de la population, Emmanuel Macron a rappelé que son propre grand-père exerçait cette profession. "Je ne peux pas vous dire que j'ai du mépris [pour les cheminots] ou que je considère que ce sont des privilégiés", a-t-il souligné. "Tous les cheminots aujourd'hui resteront dans le statut. On leur dit qu'on ne va plus embaucher les prochains au même statut."
"Ce sera une entreprise publique". Par ailleurs, le président a souligné qu'il n'était pas question de privatiser la SNCF. "Ce sera dans la loi : 100% de capitaux d'État. [La SNCF] sera une entreprise publique." La responsabilité de syndicats est donc désormais, selon lui, de "ne pas avoir de craintes illégitimes". "Je respecte les syndicats qui défendent des intérêts légitimes", a précisé Emmanuel Macron.