Le ticket imprimé automatiquement à la caisse de votre supermarché, c’est fini. Dès mardi, ce sera au consommateur de réclamer son ticket de caisse s’il le souhaite en version papier ou numérique. Une nouvelle réglementation issue de la loi AGEC de 2020, qui vise notamment à éviter le gaspillage que représente l’impression de 30 milliards de tickets de caisse par an.
Initialement prévue au premier janvier, la fin de l’impression automatique des tickets a été repoussée de 6 mois. Conséquence, les magasins sont prêts, et la plupart des clients aussi.
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"Il vous faut le ticket de caisse ?", demande une caissière. Dans un Carrefour parisien, les clients n’entendront plus cette question rituelle lors du passage en caisse. Retraitées, Marlène et Sylvie craignent un peu la fin du ticket automatique. Mais savoir qu’elles pourront toujours l’obtenir sur demande les rassure.
"Moi, c'est ce que je ferai. Quand on fait ses comptes, c'est beaucoup mieux. Je regarde, c’est comme ça qu’on voit que ça augmente", assure la première. "Je fais les courses pour mes voisins, des dames qui ont 98 ans et après elles me remboursent. Voilà pourquoi ça m’arrange qu’il y ait des tickets", explique la seconde au micro d'Europe 1.
Maman d’un petit garçon, Marie voit les choses autrement. Pour elle, le ticket de caisse, c’est déjà de l’histoire ancienne. "Je n'utilisais pas du tout le ticket de caisse. Donc dans un esprit d’écologie et de praticité, je soutiens cette mesure", souligne cette mère de famille. Isabelle est la gérante du magasin et pour elle non plus, pas de révolution à prévoir.
"Carrefour avait déjà anticipé la suppression du ticket de caisse. Si les gens le veulent, il faut qu’ils le demandent. Il y a déjà beaucoup de clients qui ne prenaient pas le ticket de caisse. Quelques-uns ne sont pas très contents qu’on ne le donne pas automatiquement, mais généralement, on peut toujours le retrouver, donc tout va bien", se réjouit la gérante.
Et la délivrance du ticket de caisse sera toujours obligatoire pour les produits dits durables. C’est notamment le cas des appareils électroménagers, de l'informatique ou de la téléphonie.