Air France prévoit d'assurer 75% des vols mardi, au sixième épisode d'une grève pour les salaires lancée en février, a indiqué lundi la direction de la compagnie dans un communiqué. Le taux annoncé est semblable à celui des quatre premiers jours de grève (22 février, 23 mars, 30 mars et 3 avril). Il était de 70% samedi pour la cinquième journée de mobilisation.
Dans le détail, le groupe aérien anticipe le maintien mardi de 65% des vols long-courriers, 73% des moyen-courriers depuis et vers Roissy, et 80% des court-courriers à Orly et en région, précise le communiqué. Onze syndicats de tous métiers réclament 6% d'augmentation générale. Ils appellent également à la grève mercredi, puis les 17 et 18 avril, ainsi que les 23 et 24 avril.
Plus de pilotes grévistes. La direction estime, compte tenu des déclarations préalables reçues (loi Diard), le taux de grévistes à 35,3% pour les pilotes, 20,2% pour les personnels navigants commerciaux (PNC, hôtesses et stewards) et 13% pour les personnels au sol. Si la mobilisation semble moins importante qu'habituellement pour les deux dernières catégories, ce n'est pas le cas chez les pilotes où le taux de participation est plus élevé que précédemment.
"200 millions" redistribués. L'intersyndicale de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), d'hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et Sud), réclame, comme l'Unac qui n'en fait pas partie, une augmentation de 6% des grilles salariales, au titre des efforts passés et des bons résultats de l'entreprise. La direction réplique que la dynamique de croissance n'est pas assez solide pour accorder de telles revalorisations, qu'elle chiffre à 240 millions d'euros par an. Elle a décidé d'appliquer en 2018 une augmentation générale - la première depuis 2011 - de 0,6% au 1er avril et 0,4% au 1er octobre. Avec les augmentations individuelles (1,4% pour les personnels au sol) et l'intéressement (130 millions d'euros), l'entreprise affirme redistribuer "200 millions d'euros" à ses salariés.