On connait à présent le coût du confinement pour le marché de l'immobilier. D’après une information d'Europe 1, quelque 150.000 transactions ont été perdues pendant cette période. Un retard impossible à rattraper, selon la FNAIM, qui table sur une baisse globale des transactions de 25% à 30% sur l’année.
Un retard irrattrapable d'abord parce que les mois de mars, avril et mai sont les plus importants pour le secteur... et sont aussi ceux pendant lesquels nous étions confinés. Autre conséquence de l'épidémie : les clients sont devenus plus frileux, et les prêts plus difficiles à obtenir. Quatre Français sur dix ont abandonné leur projet immobilier après le confinement. Résultat : la demande baisse, notamment dans les grandes villes.
Vers une baisse des prix au cours des prochains mois
Qu'en est-il des prix ? C'est encore tôt pour prévoir la tendance avec certitude, mais le président de la FNAIM, Jean-Marc Torolion, est plutôt optimiste. "Quand on regarde ce qu’il s’est passé sur les crises précédentes, quand on a eu une baisse des volumes de 25%, on a eu une baisse des prix de 7 à 8% en deux ans", affirme-t-il. Selon lui, la crise actuelle n’échappera pas à la règle. "Je pense que les prix vont baisser car les primo-accédants sont moins solvabilisés donc on aura moins de demande. Mécaniquement, ça devrait engendrer une stabilisation des prix, voire une baisse."
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D'autant que la tendance était déjà à la baisse avant la crise sanitaire, notamment en zone rurale, où l’on enregistrait -0,7% sur un an. Dans les grandes villes, hors Paris, les prix s’étaient plutôt stabilisés : elles ont connu cette année leur plus faible hausse des prix depuis cinq ans.