C'est l'heure du bilan. Orages, pluies torrentielles, grêle, les intempéries ont fait beaucoup de dégâts ces dernières semaines. Alors que démarre une accalmie, il est temps de faire une première estimation des dégâts.
Une abbaye du 11ème siècle inondée. Des routes coupées, des habitations inondées, des voitures laissées à l'abandon. Il est parfois tombé en un jour ce qu'il tombe habituellement en deux mois de pluie. La grêle a détruit plusieurs milliers d'hectares de vignes en Gironde. En Dordogne, à Chancelade, une abbaye du 11ème siècle a été inondée : 80.000 euros de dégâts estimés. Plus au sud près de Pau, Sébastien Lasserre, jeune agriculteur, a perdu en à peine 24 heures toute ses poules, piégées par la montée des eaux. "Pour élever 12.000 poules, il me faut environ 36.000 euros, c'est ce que j'ai perdu à l'heure actuelle", estime-t-il. "J'espère que les pouvoirs publics et les assurances vont jouer le jeu parce que je suis jeune agriculteur, j'ai fait des investissements très lourds".
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Un long parcours commence pour les sinistrés. Pour les assureurs, le gros du travail ne fait que commencer : la cellule de crise de la Maif a déjà reçu presque 16.000 déclarations de sinistre. Mais les maires sont également à pied d'oeuvre pour constater les dégâts chez les habitants. "Nous on veut faire une demande de classement en catastrophe naturelle", explique Frédéric Barré, maire de Bonnétable dans la Sarthe. "On doit recenser tous nos sinistrés, on est déjà à 250 dossiers déposés en mairie, ça n'arrête pas", souffle l'édile. La facture pourrait s'approcher du million d'euros. Désormais, c'est un très long parcours qui commence pour les sinistrés avant d'être indemnisés.