L'UE "regrette profondément" la décision des Etats-Unis de réimposer mardi des sanctions contre l'Iran. Elle a annoncé lundi l'entrée en vigueur le mardi 7 août d'une législation pour protéger les entreprises européennes présentes dans ce pays.
Berlin, Paris et Londres. "Nous regrettons profondément la réimposition de sanctions par les États-Unis, en raison du retrait de ce dernier du Plan d'action global conjoint (JCPOA, le nom officiel de l'accord nucléaire iranien)", ont déclaré les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, les trois pays de l'UE impliqués dans la conclusion de l'accord conclu en 2015, dans un communiqué conjoint avec la cheffe de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini.
Un "statut de blocage". "Nous sommes déterminés à protéger les opérateurs économiques européens engagés dans des affaires légitimes avec l'Iran, conformément au droit de l'UE et à la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU.", assure le communiqué. "C'est pourquoi le statut de blocage mis à jour par l'Union européenne entre en vigueur le 7 août, afin de protéger les entreprises de l'UE qui font des affaires légitimes avec l'Iran contre les conséquences des sanctions extraterritoriales américaines", ont précisé les signataires de la déclaration de l'UE. "Nous attendons de l'Iran qu'il continue de mettre pleinement en oeuvre tous ses engagements nucléaires au titre du JCPOA", ont-ils ajouté.
Lever les sanctions nucléaires ? "Essentiel" à l'accord. "La levée des sanctions nucléaires est un élément essentiel de l'accord - elle vise à avoir un impact positif non seulement sur les relations commerciales et économiques avec l'Iran, mais surtout sur la vie du peuple iranien", souligne le communiqué conjoint. "Les autres parties au JCPOA (NDLR: la Chine et la Russie) se sont engagées à travailler, entre autres, à la préservation et au maintien de canaux financiers efficaces avec l'Iran et à la poursuite des exportations iraniennes de pétrole et de gaz. Sur ces questions, comme sur d'autres sujets, notre travail se poursuit, y compris avec les pays tiers intéressés à soutenir le JCPOA et à maintenir des relations économiques avec l'Iran", ont précisé les Européens. "Ces efforts seront intensifiés et réexaminés au niveau ministériel dans les semaines à venir", ont-ils ajouté.