Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas et que les Français se préparent à des moments de vives émotions, le Comité d’organisation de l’évènement sportif a publié les résultats d’une étude consacrée aux retombées économiques de la compétition entre 2018 et 2034. Au total, le boom d’activité devrait atteindre 9 milliards d’euros en Île-de-France selon un scénario intermédiaire. Un montant réparti sur trois secteurs, à savoir la construction, l’organisation et le tourisme.
Investissements d’avenir
Si ce chiffre est significatif, il doit être mis en perspective avec le coût de l’organisation des Jeux évalué aux alentours de 8,8 milliards d’euros. Pour Tony Estanguet, le président du comité d’organisation, ces dépenses sont pour certaines des investissements d’avenir. "Selon la dernière audition de la Cour de comptes devant l’Assemblée nationale, on a aujourd’hui un montant de 500 millions d’euros de dépenses publiques liées à l’organisation des Jeux et 2,5 milliards d’argent publique sur le volet 'investissements', ce sont les fameux 70 ouvrages qui vont laisser un héritage matériel", argumente-t-il.
Mais les recettes touristiques sont encore incertaines, rappelle Virgil Caillet, délégué général de l’Union Sport et Cycles. "S’agissant de la construction ou des dépenses du comité d’organisation, on a les éléments, c’est factuel. Pour le tourisme, il y a effectivement encore quelques incertitudes. Rappelons quand même que les organisateurs ont dégradé l’impact du tourisme de 22% en considérant qu’il y aurait potentiellement un phénomène d’éviction, des gens qui ne viendraient pas par inquiétude ou de Franciliens qui quitteront leur domicile pour éviter les conséquences des Jeux par exemple", explique-t-il.
Les retombées économiques de long terme, après les Jeux olympiques, seront, elles, beaucoup moins importantes. L’étude table sur 1,5 milliard d’euros de retombées en Île-de-France sur une décennie.