Le gouvernement "durcit encore le ton" sur la réforme de la SNCF, avec des annonces qui concourent "plutôt à la rigidification du dialogue", a dénoncé jeudi le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, avant une réunion au ministère des Transports.
Philippe veut des "engagements fermes". Interrogé sur une reprise par l'État de la dette de la SNCF, Édouard Philippe s'est dit jeudi sur France Inter "ouvert à la discussion mais pas n'importe comment, pas à n'importe quel rythme, et en contrepartie d'engagements extrêmement clairs, extrêmement fermes", sur une transformation de l'entreprise.
"On veut du concret". "Les annonces du Premier ministre sont plutôt à la rigidification du dialogue (...) Le gouvernement durcit encore le ton", a réagi Laurent Brun, représentant du premier syndicat de la SNCF, avant une table ronde consacrée à la dette du groupe public, l'organisation de l'entreprise et l'ouverture à la concurrence. Après une première grève très suivie mardi et mercredi, "on veut du concret", que "le gouvernement clarifie son projet", a-t-il dit. "Si nous avons en face de nous une ministre (des Transports, Élisabeth Borne) qui débat, confronte, argumente et qui a des choses à apporter, on rentrera dans la négociation", a-t-il développé, avant de prévenir : "Si par contre, on est dans le monologue social, on interrompra assez vite la plaisanterie".
"Le gouvernement s'entête" selon FO. Force ouvrière a estimé que la table ronde organisée "risquait d'amplifier" le mouvement de grève des cheminots, car "le gouvernement s'entête". À sa sortie du ministère, François Grasa a indiqué que la réunion se déroulait dans une "ambiance plutôt tendue" et qu'elle n'avait apporté "aucune avancée pour les cheminots et les usagers".