Le gouvernement ne compte pas modifier la fiscalité de l'épargne salariale, a annoncé lundi le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire. "Nous ne toucherons pas à la fiscalité de l'épargne salariale", a-t-il déclaré sur RTL. "Cette épargne salariale, aujourd'hui, elle n'est pas fiscalisée à l'impôt sur le revenu, nous ne toucherons pas à cela", a-t-il poursuivi.
La fiscalité du livret A ne sera pas modifiée. Le Premier ministre Edouard Philippe a précisé mi-juillet que l'instauration d'un prélèvement forfaitaire unique (PFU) d'environ 30% sur les revenus de l'épargne - une promesse de campagne d'Emmanuel Macron - se ferait en 2018. Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, ministre de l'action et des Comptes publics, ont indiqué début juillet que la fiscalité du Livret A ne serait pas modifiée.
Bascule du CICE en allègement de charges. Par ailleurs, la transformation du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en allègements de charges pour les entreprises, prévue en 2019, permettra d'augmenter d'un milliard d'euros la réserve de participation pour les salariés, et ainsi d'améliorer leur rémunération, a indiqué le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Pour cela, le gouvernement a prévu de supprimer en 2018 les cotisations sociales sur le chômage et la maladie payées par les salariés, a-t-il rappelé. Enfin, à partir de 2019, "nous aurons une bascule du CICE en allègement de charges", a déclaré le ministre.
"Ça va produire une plus grande profitabilité pour les entreprises et ça va augmenter la réserve de participation pour les salariés, c'est-à-dire la part du bénéfice qui va aux salariés parce qu'ils ont bien travaillé, parce qu'ils se sont engagés pour l'entreprise", a expliqué Bruno Le Maire. "Nous estimons que ça représente environ un milliard d'euros qui seront redistribués directement aux salariés", a précisé le ministre. Interrogé sur la possibilité que les entreprises choisissent plutôt d'utiliser cette réserve pour investir, le ministre a déclaré qu'elles auraient "d'autres moyens d'augmenter leur investissement", puisque le gouvernement prévoit de baisser l'impôt sur les sociétés dès janvier 2018. "Ça revient aux salariés, ça restera aux salariés", a insisté Bruno Le Maire.