Le président de la SNCF, Guillaume Pepy a présenté mercredi son nouveau modèle de TGV, qui reliera Paris et Bordeaux en 2 heures en juillet 2017, avec une capacité équivalente à "cinq Airbus A320 toutes les demi-heures" en période de pointe.
556 places par rame. Des sièges plus confortables, avec des prises électriques et USB, le wifi à 320 km/h en prime : avec son nouveau TGV L'Océane, la SNCF promet "un saut de qualité historique", selon son président. Le saut de quantité est aussi significatif : 556 places assises par rame, soit 20% de plus que sur les actuels TGV Atlantique, bientôt trentenaires et promis à la retraite d'ici 2024.
Première circulation le 11 décembre. La SNCF a commandé 40 de ces trains en 2013, pour 1,3 milliard d'euros. Le premier circulera dès le 11 décembre et 17 seront en service pour le lancement commercial de la ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux le 2 juillet 2017. Les autres seront livrés jusqu'à fin 2019. S'y ajouteront 24 rames Duplex (à étage) rénovés par la SNCF, ce qui "couvrira l'ensemble des besoins de la ligne", a indiqué devant la presse Rachel Picard, directrice de Voyages SNCF, chargée notamment de l'exploitation des TGV.
Concurrence avec Air France. À partir de l'été prochain, la SNCF commercialisera 35.000 places par jour entre Paris en Bordeaux, soit "cinq fois plus que l'ensemble des liaisons aériennes", a souligné Guillaume Pepy. Des rames doubles pouvant emmener jusqu'à 1.112 passagers circuleront "toutes les 30 minutes en heure de pointe", soit autant que "cinq Airbus A320", a-t-il insisté.
Pour parvenir aux "2,3 millions de voyageurs supplémentaires attendus", la SNCF devra tailler des croupières à Air France, qui effectue une vingtaine de vols quotidiens entre les aéroports parisiens et celui de Bordeaux-Mérignac.
Avec un trajet en train annoncé en 2h05 contre 1h05 pour l'avion, la compagnie aérienne ne peut espérer reprendre l'avantage que sur le prix du billet. Les vols les moins chers sont actuellement affichés à 40 euros (s'ils sont réservés un mois auparavant), contre 24 euros pour le TGV (à une semaine). "On parlera tarifs tout début 2017", a prévenu Guillaume Pepy.