Le FMI a salué lundi les réformes "ambitieuses" et "courageuses" annoncées par le président Emmanuel Macron et son gouvernement. Elles pourraient "fortement contribuer à résoudre les défis économiques auxquels la France se heurte de longue date", comme les "déséquilibres budgétaires persistants", le "chômage élevé" et une "faible compétitivité extérieure", a assuré le Fonds monétaire international au terme de sa mission d'évaluation annuelle de l'économie française.
Approbation des réformes en cours. L'institution financière, habituellement avare d'éloges à l'égard de Paris, a également approuvé la volonté du gouvernement français de réduire le déficit public afin de tenir ses engagement et passer sous la barre des 3% dès la fin de cette année. "L'importance accordée à la réduction des dépenses publiques est appropriée pour permettre un rééquilibrage budgétaire graduel et un allègement de la pression fiscale", assure le FMI. "Pour que la stratégie soit crédible, de profondes réformes s'imposent à tous les niveaux des administrations publiques", insiste-t-il, convaincu que cet effort est "nécessaire dès le début".
L'institution, dirigée par la Française Christine Lagarde, apporte également son soutien à la réforme du marché du travail, qu'elle juge "vaste et ambitieuse". "Elle cherche à améliorer la flexibilité au niveau des entreprises, à réformer l'assurance-chômage et à renforcer les dispositifs d'apprentissage et de formation professionnelle", se félicite le Fonds. Selon lui, cette réforme "devrait aller de pair avec le maintien de la modération salariale".
Croissance de 1,5% en 2017. Quant aux réformes projetées dans les domaines de la fiscalité des entreprises, des revenus du capital et du travail, elles "devraient stimuler l'investissement et la croissance de l'emploi", affirme le FMI. "Le solide mandat politique et l'amélioration de la conjoncture économique offrent une opportunité exceptionnelle pour engager un tel paquet de réformes courageuses et complètes", assure le Fonds monétaire. Le FMI a du coup relevé sa prévision de croissance de 0,1 point à 1,5% cette année et assuré qu'elle devrait accélérer l'an prochain.