Après une légère hausse en octobre, les chiffres du chômage sont à nouveau favorables en novembre. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (aucune activité dans le mois) a diminué de 0,8% sur un mois, selon les données de Pôle emploi publiées mercredi. Sur un trimestre, la baisse est bien plus significative : -2,3%. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A reste stable sur un an, à un peu plus de 3,7 millions de Français.
Toutes catégories confondues, une augmentation de 2,6% sur un an. Avec 3,45 millions de chômeurs en catégorie A en métropole (-29.500), il s'agit du niveau le plus bas depuis octobre 2014. Au total, Pole emploi dénombre 6,6 millions d'inscrits, dont 5,9 millions tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C). Le nombre d'inscrits dans les catégories B (activité réduite courte) et C (activité réduite longue) est en augmentation. Les chiffres restent dans le vert sur le cumul des catégories A, B et C : -0,1% sur un mois, -0,6% sur un trimestre. Mais ce nombre reste en augmentation sur un an (+2,6%).
Ces derniers résultats sont publiés en plein débat sur un possible durcissement des sanctions envers les chômeurs qui ne seraient pas assez actifs dans leur recherche d'un emploi. "On va investir 15 milliards d'euros pour former les chômeurs", a expliqué Emmanuel Macron mercredi sur LCI. "Et d'un autre côté, il faut s'assurer que chacune et chacun recherchent bien l'emploi qui peut être offert et que lorsqu'un emploi correspond à ses compétences, il le prend."
Les jeunes mieux servis que les seniors. En catégorie A, la baisse de novembre a profité aux jeunes (-2,0%) et, dans une moindre mesure, aux seniors (-0,4%). Pour les "moins de 25 ans", la tendance est bonne également sur un an (-4,4%), tandis que pour les "50 ans ou plus", la baisse mensuelle cache une tendance de fond à la hausse (+2,5% sur un an).
L'évolution en dents de scie du nombre de demandeurs d'emploi a conduit la Dares (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) et Pôle emploi à opter pour une publication trimestrielle de ces chiffres à compter de 2018. Cette évolution, bien qu'entamée bien avant le changement de gouvernement, fait écho au choix de la ministre du Travail Muriel Pénicaud de ne pas commenter cet indicateur, jugé trop volatil et peu révélateur de l'évolution du marché du travail.