La carte postale de la France rurale contient invariablement les mêmes éléments : la place du village, l'église et un bistrot. Sauf que le café-bar a tendance à disparaître du paysage : le nombre de bistrot ne cesse en effet de diminuer depuis un siècle, comme le confirme une récente étude Ifop réalisée pour France Boissons et publiée mercredi par Le Parisien. Fin 2014, l’Hexagone ne comptait plus que 34.669 établissements.
Les bistrots toujours moins nombreux. Le contraste est saisissant : alors que la France comptait au début du siècle près de 500.000 bistrots, leur nombre a chuté à 200.000 dans les années 1960, avant de descendre à 34.669 en 2014, selon les chiffres de l’Insee. Paris ne compte désormais plus que 1.300 établissements.
L’hécatombe est moins violente depuis le début des années 2000 mais la tendance ne s’inverse pas. Car s’il se créé chaque année 2.200 nouveaux établissements, 2.700 ferment dans le même temps. Au cours des dix dernières années, 500 bistrots ont donc disparu chaque année.
Si la désertification est devenue l’un des principaux enjeux pour les zones rurales, ces dernières résistent mieux que la moyenne en ce qui concerne les bistrots, souligne l’Insee. Depuis 2003, la banlieue et la couronne des pôles urbains sont les zones où les fermetures sont les plus nombreuses. A contrario, les bistrots résistent mieux dans les zones rurales isolées et dans les villes qui constituent le pôle de leur environnement rural.
Pour soutenir le mouvement, le distributeur France Boissons a lancé en 2014 un nouveau prix baptisé "Des cafés pour nos régions". Ce prix est destiné aux créateurs ou repreneurs d’établissement, cinq d’entre eux étant pouvant décrocher un chèque de 10.000 euros.
* Etude Ifop menée pour France Boissons du 16 au 21 octobre 2015 auprès de 1.209 personnes.