L'inflation ralentit légèrement en août : à 5,8% sur un an contre 6,1% en juillet selon les chiffres de l'Insee. Une bonne nouvelle en cette période de crise, mais qui pourrait bien seulement être le calme avant la tempête. Si la hausse des prix marque le pas, c'est grâce aux prix de l'énergie qui ont tout simplement moins augmenté en août qu'en juillet, avec une hausse de 22,2% ce mois-ci contre 28,5% le mois précédent.
Une hausse accélérée pour les produits alimentaires
Néanmoins, hors énergie, il n'y a pas d'accalmie pour les biens et les services. La hausse s'est même accélérée pour les produits alimentaires : leur prix a augmenté de 7,7% en août. L'inflation devrait donc de nouveau s'aggraver dès le mois de septembre, d'autant que les coûts de production "continuent d'augmenter", explique l'économiste Marc Touati. "On est à +25,9% sur un an. Pour l'instant, il n'y a pas de complète répercussion sur les prix à la consommation, donc sur les prix de vente."
"Mais malheureusement, cette inflation va repartir à la hausse dès le mois de septembre. Et puis, je pense qu'on pourrait atteindre 8 à 10% d'ici à la fin 2022", continue l'économiste, alors que le bouclier tarifaire sur le gaz et l'électricité nous préserve en grande partie des fluctuations de l'électricité et de l'énergie jusqu'à la fin de l'année. C'est grâce à ce bouclier que la France enregistre, pour le moment, la plus faible inflation de la zone euro.