Il est de plus en plus difficile de trouver un logement quand on est étudiant et pas seulement dans les grandes villes comme Paris. Le nombre d'étudiants a en effet explosé depuis quelques années. "Il a beaucoup augmenté en raison du baby-boom des années 2000, que l'on retrouve maintenant sur la marché", précise ainsi Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier). Certaines villes ont bien accueilli de nouvelles écoles, mais problème, le parc immobilier ne suit pas.
Les villes de taille moyenne confrontées à la hausse du nombre d'étudiants
Aujourd'hui, de nombreuses villes universitaires de taille moyenne n'arrivent pas à faire face aux demandes locatives des étudiants. C'est par exemple le cas de Dijon. Le Crous - qui gère les résidences étudiantes - n'arrive pas à faire face aux demandes : plus de 10.400 cette année pour 3.600 logements disponibles. On constate le même phénomène à Rouen. Le nombre d'étudiants y a augmenté de 30% en dix ans. Mais il n'y a que 5.500 logements en résidence universitaire pour plus de 45.000 étudiants.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, et le ministre de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, se sont engagés à construire 60.000 logements étudiants supplémentaires d'ici 2022. Par ailleurs, des observatoires du logement ont été créés dans plusieurs villes pour déterminer quelles zones en ont le plus besoin.
Résidence universitaire, HLM ou parc privé
Selon le Centre national des oeuvres universitaires (le Cnous), il y a aujourd'hui 175.000 places en résidences universitaires pour 700.000 étudiants boursiers en France. Beaucoup sont donc obligés de se tourner vers le parc HLM ou encore le parc privé, où les loyers sont bien plus élevés. Certains étudiants sont même parfois contraints de changer d'orientation faute de pouvoir se loger.
Pour les étudiants qui n'auraient pas encore trouver le Graal en cette période estivale, Jean-Marc Torrollion se veut rassurant. "L'offre se renouvelle toutes les semaines", assure-t-il. Et le stress ne doit pas faire oublier les principes de bases de la location. "Il faut bien considérer le périmètre des charges et faire attention à l'état des lieux. C'est l'acte le plus important quand on entre dans un logement", rappelle le président de la FNAIM.