Le Conseil de Paris a voté mardi le principe d'une multiplication par quatre des taxes sur les résidences secondaires et les logements vacants dans la capitale, une augmentation qui ne peut être décidée que par le Parlement.
Augmenter la taxe d'habitation pour inciter à libérer les logements. Sur proposition du groupe communiste, la majorité du Conseil de Paris a voté, concernant les résidences secondaires, l'augmentation d'une taxe additionnelle sur la taxe d'habitation, actuellement de 60%, à 250%. Selon l'élu Jacques Baudrier (PCF), "pour une surtaxe moyenne actuellement de 600 euros, cela reviendrait à payer 2.500 euros". "Ce montant inciterait vraiment les propriétaires à louer ou vendre leur logement et ainsi libérer des milliers de logements" à Paris, selon l'élu qui cite le chiffre de l'Insee de 110.000 résidences secondaires dans la capitale.
Hausse de la taxe sur les logements vacants. Concernant les logements vacants, estimés à 100.000 toujours par l'Insee, la taxe sur les logements vacants (qui tient lieu de taxe d'habitation) actuellement en moyenne de 1.000 euros, passerait à 4.000 euros, selon le vote. "C'est pour nous une priorité afin de faire baisser le prix du logement à Paris, qui a atteint ce trimestre 9.000 euros du m2", à l'achat, a insisté Jacques Baudrier.
Le groupe communiste à l'Assemblée nationale avait déjà l'an dernier obtenu une augmentation de la taxe sur les résidences secondaires à Paris et dans les zones tendues, qui faisait suite à un vote de principe similaire du Conseil de Paris.