La ville de New York a adopté mercredi un texte qui va interdire pour un an la délivrance de permis d'exercer pour les voitures avec chauffeurs (VTC), une mesure combattue par les géants du secteur, Uber en tête. Cette limitation est une première aux États-Unis et vise à donner le temps à l'autorité new-yorkaise de supervision des véhicules avec chauffeur (TLC) de réaliser une étude d'impact pour mesurer les effets de cette industrie sur la ville.
Un salaire minimum à 17 dollars ? Mercredi, le conseil municipal a également imposé aux compagnies de VTC l'établissement d'un salaire minimum pour leurs chauffeurs, une autre première. Selon le texte adopté mercredi, il appartiendra à la TLC d'en déterminer le montant, mais un rapport que l'autorité a commandé et validé recommande un salaire horaire de 17,22 dollars. Il correspond au salaire minimum qui sera en vigueur fin 2018 dans l'État de New York, soit 15 dollars, augmenté d'une somme considérée comme nécessaire pour couvrir les frais des chauffeurs.
Un revers pour Uber. C'est un double revers pour les grands acteurs des VTC, Uber en premier lieu, qui ont mené campagne durant des semaines pour mobiliser les usagers sur le sujet. "Ne laissez pas tomber les New-Yorkais", disait ainsi un spot publicitaire de la célèbre plateforme, laissant entendre que contrairement à ses chauffeurs, les taxis traditionnels refusaient parfois de prendre des clients issus de minorité ethnique, notamment noirs.
"Bientôt, des prix plus élevés et plus d'attente", avait annoncé Uber dans un message envoyé à ses usagers, les invitant à contacter leurs élus locaux pour s'opposer au texte. En 2015, le maire de New York avait déjà tenté de limiter le nombre des VTC, mais avait échoué.