Guerre commerciale, croissance qui se tient un peu mieux que prévu en France, difficiles arbitrages budgétaires, réforme des retraites etc... Les sujets en cette rentrée ne manquent pas. Parmi les dossiers épineux, il y a aussi General Electric. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'était engagé auprès des syndicats à tout faire pour réduire le plan social annoncé à Belfort. Mais pour le moment, ça n'avance pas.
"C'est un plan social mondial. On ne peut pas bouger les lignes"
"General Electric ne veut pas bouger pour le moment". Voilà ce que l'on dit à Bercy. Mais les équipes de Bruno Le Maire comptent bien continuer à mettre la pression. Un comité de suivi de ce dossier va se tenir dans les jours à venir. Meme si les syndicats de GE sont très remontés, les liens ne sont pas coupés avec le gouvernement. C'est en tout cas un dossier sensible pour Bruno Le Maire qui est monté en première ligne dès l'annonce de ce gros plan social. Il s'est très vite prononcé pour qu'il soit revu à la baisse.
Mais depuis le début la direction de GE est inflexible : "C'est un vrai dialogue de sourds", reconnait-on dans les couloirs de Bercy. Chez GE, on l'assume : "C'est un plan social mondial. On ne peut pas bouger les lignes". Et on regrette que les syndicats jouent la politique de la chaise vide. "On leur demande de venir à la table de discussions", laisse entendre l'entourage de la direction. Une direction qui ouvre une toute petite porte. Les opportunités de reconversion industrielle d'une partie du site dans l'aéronautique avancent bien. Pas sûr que ça suffise à rassurer.