C’est l’heure des grandes manœuvres dans le dossier Suez. La journée de mercredi devrait être cruciale pour l’issue de ce feuilleton industriel hautement sensible, qui agite les milieux économiques et politiques depuis plusieurs semaines. Engie, qui détient 29,9% du capital de Suez, doit jouer les arbitres lors de son conseil d’administration, mercredi après-midi. Le groupe énergétique attend une offre améliorée de Veolia pour dire s’il accepte, ou non, le rachat de ses parts dans Suez. Mais Engie est bel et bien déterminé à vendre sa participation dans Suez.
Se recentrer sur ses principaux métiers
L'offre présentée fin août à Engie par le géant de l'eau et des déchets Veolia expire ce mercredi. Mais Engie a pour stratégie de se recentrer sur ses principaux métiers - les énergies renouvelables et les infrastructures, concernant par exemple du stockage du gaz. Pour se renforcer dans ces métiers, Engie a besoin d'argent. Le groupe a ainsi décidé cet été de se séparer de tout ce qui n'est pas essentiel à ses yeux, comme la gestion des déchets et de l'eau, le cœur de métier de Suez.
Une cession qui peut rapporter gros
Engie, qui est né de la fusion entre Gaz de France et Suez environnement, avait d’une certaine manière hérité de cette participation dans Suez. Une participation peut rapporter gros : aux alentours de 4 milliards d'euros. Le groupe énergétique s'est vu offrir 2,9 milliards d'euros par Veolia pour céder 29,9% du capital, mais il attend une offre améliorée.
A elle, cette seule vente devrait représenter la moitié des cessions d'actifs prévue. Engie, qui est pressé de régler ce dossier, veut mettre ses activités en ordre de marche avant de nommer d'ici quelques jours un nouveau ou une nouvelle patronne. Ce sera alors à ce directeur général d'appliquer le recentrage du groupe.