Le prix du paquet de cigarettes augmente lundi. Une hausse moyenne de 30 centimes, la première d'une longue série pour atteindre 10 euros en 2020. Et tous les fabricants ne vont pas répercuter cette hausse des taxes de la même manière. Et pour cause, ce sont eux, et pas l'État, qui fixent le prix du paquet.
Des hausses entre 10 et 50 centimes. Les News et Winston vont par exemple augmenter de 50 centimes lundi. Leur paquet de 20 cigarettes passera donc à 7 euros. La marque ultra leader sur le marché français, Malboro, va elle augmenter le prix de son paquet de 30 centimes qui atteindra désormais 7,30 euros. En revanche, la hausse sera de "seulement" 20 centimes pour LCB, la marque lancée par les buralistes il y a quelques mois, et de dix centimes pour les Philips Morris. Le paquet passera ainsi à 7 euros. Mais à chaque fois, les géants du tabac cachent jusqu'à la dernière minute les hausses prévues. Et pour cause, ils se livrent à une véritable guerre commerciale.
Chaque cigarettier fixe son prix. Un paquet qui augmente beaucoup plus que celui du concurrent peut faire perdre beaucoup de fumeurs à la marque. Car contrairement à ce que l'on pense souvent, ce n'est pas l'État qui fixe le prix du paquet mais les cigarettiers. L'État fixe simplement le niveau des taxes et ensuite les groupes décident ou non de répercuter tout ou partie de la hausse et donc de rogner ou non leurs marges. Rogner sur les marges, c'est ce qu'a décidé par exemple Philip Morris, une vraie tentative pour l'Américain pour doper cette marque déjà très vendue en France.