C'est une volte-face qui réjouit les cinq millions de Français détenteurs de tickets-restaurant. La dérogation qui permettait l'utilisation de ces titres pour régler toutes ses courses alimentaires au supermarché devait prendre fin le 31 décembre, mais l'échéance a finalement été décalée. Mardi soir, sur M6, Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge du commerce, a assuré que "rien ne [changerait] pour les Français en 2024".
Dans le quartier d'affaires de La Défense, près de Paris, la nouvelle satisfait. Ernest, par exemple, utilise chaque jour ses titres-restaurant pour acheter son repas. "Ça aide parce que ça coûte cher de se restaurer, surtout ici à La Défense. Sortir de l'argent tous les jours de son compte pour pouvoir manger, ça fait un budget quand-même".
Les restaurateurs moins emballés
Pour Clara, étudiante en alternance, les tickets-restaurant permettent surtout de faire de belles économies sur le panier de courses. "J'ai quand même l'équivalent de 9 euros par jour, donc sur un budget étudiant, 9 euros par jour, on ne dit pas non", assure-t-elle.
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En revanche, les restaurateurs voient une ombre au tableau, car ils auraient aimé que ces titres-restaurant ne servent plus à acheter toutes sortes de produits alimentaires. Claire est la patronne d'un restaurant libanais. "Ça aurait été plus bénéfique pour nous et ça aurait mieux fait marcher les affaires. On aurait eu beaucoup plus de clients", regrette-t-elle. Les travailleurs qui en bénéficient sont donc très attachés à ce moyen de paiement qui permet de soutenir leur pouvoir d'achat.