Faut-il craindre un blocage massif du transport ferroviaire dans les semaines à venir ? Le gouvernement a indiqué qu'il aurait recours aux ordonnances pour faire passer une réforme de la SNCF dont les orientations font polémique. En réaction, les syndicats du rail agitent la menace d'une mobilisation nationale, qui pourrait être déclenchée à partir du 22 mars. "Personne n'a intérêt à une grève", a réagi mercredi sur Europe 1 Guillaume Pepy, le président de la SNCF.
De bons résultats à préserver. "En ce moment le train repart, l'année dernière il y a eu 10% de voyageurs en plus dans les TGV et 5% en plus dans les TER. On va casser ce truc-là ?", interroge-t-il. "S'il y a une grève longue, qui va gagner ? La voiture, l'avion, le car. Personne n'y a intérêt", énumère Guillaume Pepy.
Se mettre autour de la table. Le responsable veut également croire que le gouvernement et les syndicats peuvent encore trouver un terrain d'entente. "Le sujet, aujourd'hui, c'est qu'il y a deux mois de concertation autour de la ministre des Transports [Elisabeth Borne, ndlr]. Ces deux mois, chacun doit les utiliser à plein", fait valoir Guillaume Pepy. "Les syndicats reflètent les inquiétudes du personnel, mais la discussion les intéresse", assure-t-il.