La réforme de la formation professionnelle annoncée par le gouvernement aura des effets positifs en termes de compétences, mais seuls 41% des Français estiment qu'elle permettra de faire baisser le chômage, selon un sondage BVA* pour La Tribune publié mercredi.
Peu optimistes sur les effets de la réforme sur le chômage. Parmi les personnes interrogées, 65% estiment que la réforme de la formation professionnelle que le gouvernement veut instaurer permettra de remonter le niveau de compétences des actifs. Ils sont 52% à estimer qu'elle améliorera la compétitivité des entreprises françaises. Mais seulement la moitié (49%) estiment que cela les fera progresser personnellement sur le plan professionnel, et 41% que cela fera baisser le chômage.
Des formations jugées "prioritaires". Pourtant, 63% des sondés jugent "prioritaire" de soutenir la formation des demandeurs d'emploi. La même proportion (63%) juge prioritaire de soutenir la formation des salariés les moins qualifiés.
La création d'une application pour s'inscrire à une formation ou consulter des informations sur les formations disponibles, mise en avant par le gouvernement parmi les mesures de son projet, n'est en revanche jugée prioritaire que par 27% des personnes interrogées.
La réforme du CPF peut soutenue. La réforme annoncée début mars par le gouvernement prévoit aussi de faire passer le compte personnel de formation (CPF) en euros et non plus en heures (une mesure jugée prioritaire par 14% des personnes interrogées), et de confier la collecte des fonds de la formation aux Urssaf, et non plus aux Organismes paritaires collecteurs agréés.
L'actuel système de formation difficile à comprendre. Les sondés, dont un peu moins des trois-quarts (72%) ont entendu parler du projet, ont un jugement particulièrement sévère envers le système actuel de formation professionnelle : 77% estiment qu'il n'est pas facile à comprendre, 77% également qu'il n'est pas efficace et 75% qu'il n'est pas facile d'accès.
*Enquête réalisée en ligne les 12 et 13 mars auprès de 1.021 personnes de 18 ans et plus selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.