Emmanuel Macron a confirmé dimanche que l'État reprendrait progressivement une partie de la dette de la SNCF quand le groupe serait réformé, sans toutefois avancer de montant. "Oui, à partir du 1er janvier 2020, l'État reprendra progressivement de la dette" de SNCF Réseau, qui devrait alors atteindre une cinquantaine de milliards d'euros, a déclaré le président de la République dans une interview à BFMTV, RMC et Mediapart.
Débattre avec les syndicats. "Quand on dit 'l'État la reprend', ce sont (les) contribuables", a-t-il rappelé à ce sujet. Quant au montant de cette reprise, "ce sont les débats avec les organisations syndicales des prochaines semaines qui le diront", a-t-il précisé. Emmanuel Macron s'est refusé à donner un quelconque "chiffre magique", quand les spécialistes évoquent 30 à 35 milliards, mais il a expliqué que l'État reprendrait la dette "de manière substantielle, parce qu'une entreprise ne peut pas la porter elle-même".
46,6 milliards d'euros de dette. La SNCF s'est massivement endettée pour développer le réseau ferroviaire français. La construction des lignes à grande vitesse (LGV), décidées par l'État, représente selon la direction grosso modo les deux tiers de la dette de SNCF Réseau, qui s'élève en tout à 46,6 milliards d'euros. Les importants efforts consentis ces dernières années pour rénover le réseau continuent d'alourdir la facture, car ils sont en partie financés par de l'endettement supplémentaire. Chaque année, la dette augmente d'environ 2,5 milliards d'euros, dont 1,5 milliard pour le paiement des intérêts.