L'intersyndicale de la SNCF a réaffirmé jeudi son unité, maintenu son calendrier de grève contre la réforme ferroviaire et exigé du gouvernement qu'il "prenne ses responsabilités", a indiqué à la presse Thierry Nier, secrétaire général adjoint de la CGT Cheminots.
"On maintient la pression". "On maintient la pression, le mouvement continue dans l'unité syndicale", avec "un calendrier qui ne bougera pas", et "le gouvernement doit prendre ses responsabilités" car "il a un rôle central à jouer", a dit Thierry Nier, à l'issue d'une réunion de l'intersyndicale CGT, Unsa, SUD et CFDT de la SNCF. Le gouvernement doit "jouer un rôle important dans les discussions, voire négociations qu'on espère voir apparaître", dans un cadre "tripartite" réunissant l'exécutif avec le patronat et les syndicats de la branche ferroviaire, a-t-il ajouté.
Proposé par l'Unsa, le changement de calendrier pour faciliter les déplacements des candidats au bac n'a pas été retenu. Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, "s'est chargé d'annoncer que le plan de transport sera suffisant et adapté pour permettre aux étudiants d'aller passer le bac", a rappelé Thierry Nier. "L'entreprise prend ses responsabilités et nous, on garde le même calendrier", a-t-il ajouté.
L'Unsa réformiste veut "peser sur les rendez-vous". L'Unsa ferroviaire "reste dans l'unité syndicale" et "participe à l'action du 12" juin (la "Journée de la colère cheminote") pour "peser sur les rendez-vous" à venir, a souligné son secrétaire général Roger Dillenseger, notamment la commission mixte paritaire lundi qui doit fixer le texte final du projet de loi de la réforme ferroviaire. "La force de l'unité syndicale aujourd'hui a priorisé le maintien du calendrier" lors des épreuves du bac, a-t-il expliqué. "Le front syndical reste uni" et "le travail fait depuis le 22 mars (premier jour de mobilisation contre la réforme, NDLR) doit être mené jusqu'au bout", a-t-il insisté.