Le patron de la SNCF, Guillaume Pépy, affirme dans Le Parisien de vendredi que "[son] mandat est à la disposition du gouvernement" après les incidents survenus dans les gares parisiennes en décembre.
Trois incidents en un mois. Guillaume Pépy et le patron de SNCF Réseau, Patrick Jeantet, sont convoqués le 8 janvier par la ministre des Transports Elisabeth Borne qui entend leur demander des explications. La SNCF a dû faire face coup sur coup à une panne géante due à un "bug informatique" le 3 décembre à Montparnasse, puis à une grande pagaille en raison d'une affluence de voyageurs supérieure à la capacité des trains samedi à Bercy, et enfin à une panne électrique mardi à Saint-Lazare.
"Le temps n'est pas aux états d'âme". "Mon mandat est à la disposition du gouvernement. Mon boulot, avec Patrick Jeantet, c'est de trouver des solutions. Le temps n'est pas aux états d'âme", déclare Guillaume Pépy au Parisien. "Nous rénovons le réseau tout en faisant circuler en Ile-de-France l'équivalent d'un avion A380 toutes les sept secondes. Ces gigantesques travaux en pleine exploitation comportent des risques de bugs, d'incidents électriques, des risques de travaux qui ne sont pas suffisamment préparés", explique encore le président du directoire de la SNCF.
La responsabilité "ne pèse pas sur un seul homme" pour Castaner
"Une chose est sûre, la responsabilité de tel ou tel incident ne pèse pas sur un seul homme, elle pèse sur des choix stratégiques qu'a fait notre pays avec la SNCF, celui de privilégier les grandes infrastructures (...) et de négliger les trains du quotidien", a indiqué le patron de La République en marche et secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, vendredi sur BFMTV. À la question de savoir si Guillaume Pepy conservait la confiance du gouvernement, Christophe Castaner a indiqué que "la question ne se pose pas pour un seul homme". "Ne négligeons pas que chaque jour des centaines de trains arrivent à l'heure et dans de bonnes conditions", a-t-il également déclaré, soulignant cependant que "si les usagers paient un billet de train, ils ont le droit à un service de bonne qualité".