Avec le nombre croissant de ventes privées et de promotions au cours de l’année, les soldes d’été sont beaucoup moins prisés qu’avant. Au point que certains professionnels réclament une révision en profondeur du dispositif. Voici cinq chiffres qui illustrent cette tendance.
73%. Selon un sondage Toluna pour LSA, auprès de 1.511 personnes, 73% des Français prévoient de participer aux soldes d'été cette année, en recul de 4,4 points.
2.200.000. Cette baisse représente environ 2,2 millions d'acheteurs en moins. "Les promotions permanentes et les ventes privées rendent l'événement moins exceptionnel aux yeux du public", souligne Philippe Guilbert, directeur général du groupe Toluna, spécialisé dans les études marketing.
25%. Toujours selon ce sondage Toluna pour LSA, 25% seulement des Français ont différé des achats depuis plusieurs semaines ou mois, un chiffre en baisse de 1,8 point par rapport à l'an dernier. Côté budget, les tendances diffèrent largement selon les enquêtes d'opinion. Cela va ainsi de 189 euros pour l'Ifop (+ 13 euros) à 318 euros pour Yougov (+ 18 euros) mais plus d'un Français sur deux (52%) admet ne pas savoir encore quelle enveloppe il va consacrer à ses emplettes.
8%. Malgré cette forte baisse, pour les grands magasins, la période reste un enjeu important. Elle représente 12% des ventes annuelles pour le Printemps et 8% pour les Galeries Lafayette. "Ça reste un moment privilégié, notamment pour la clientèle étrangère, pour qui c'est l'occasion de venir à Paris, et pour les amateurs de luxe, qui peuvent trouver des réductions sur des produits qui d'habitude ne sont jamais soldés", analyse Agnès Vigneron, directrice des Galeries Lafayette Haussmann. Après, "c'est vrai que les démarrages sont moins flamboyants qu'autrefois", reconnait-elle.
6. Ceux qui déplorent une tendance à la baisse de ces soldes d’été militent pour une date fixe chaque année pour le démarrage des soldes d'hiver, à l'image du Boxing Day anglais, et pour une diminution d'au moins une semaine des soldes d'été (les soldes durent six semaines actuellement, ndlr). Une prise de position que la chambre de commerce et d'industrie d'Ile-de-France (CCIP) soutient. L'organisme plaide aussi pour un renforcement des contrôles de la Répression des fraudes et la mise en place d'un nouvel "événement promotionnel attractif" sur 3 ou 4 jours en novembre ou à la rentrée.