Le conseil d'administration de TotalEnergies a indiqué jeudi qu'il proposerait lors de l'assemblée générale des actionnaires le 26 mai une hausse de 10% de la rémunération de son PDG Patrick Pouyanné, sous le feu des critiques l'an dernier pour ses déclarations sur son salaire. Le conseil soumettra une motion prévoyant que "la rémunération et l'attribution d'actions de performance au titre de 2023 sont proposées en hausse de 10% par rapport à 2022", selon un communiqué du groupe sur la convocation de cette assemblée générale.
Il s'agit d'une "hausse équivalente à celle dont ont bénéficié en moyenne les cadres du socle social commun en France", a précisé le groupe. La hausse vient d'une part de l'augmentation du salaire de 10%, sur la partie variable - la rémunération fixe de 1,5 million d'euros n'évoluant pas; et d'autre part de la hausse de 10% du nombre d'actions de performance, a précisé à l'AFP une source chez TotalEnergies.
Les salaires des cadres revalorisés à hauteur de 7,5%
Les cadres du groupe bénéficient d'une hausse de 7,5% du salaire et de 15% de la part variable et en bonus, soit en moyenne près de 10%, précise l'entreprise. Le budget du nombre d'actions de performance attribuées aux cadres non dirigeants augmente aussi de 10%, a précisé le groupe. La rémunération totale du PDG en 2022 n'a pas encore été publiée. En 2021, la rémunération de M. Pouyanné avait augmenté de 51,7%, à 5.944.129 euros - un montant au cœur d'une polémique à l'automne, en plein conflit salarial dans les raffineries du groupe.
Cette hausse faisait suite à une baisse de 36,4% de sa rémunération en 2020, conséquence d'une amputation salariale présentée alors comme "volontaire" pendant la crise sanitaire et au recul de la part variable de son salaire cette année-là lié aux résultats du groupe. En 2019, l'année d'avant pandémie, elle s'élevait à 6,15 millions d'euros.
"Ce n'est pas moi qui fixe ma rémunération, mais le conseil d'administration de TotalEnergies qui le fixe et les actionnaires qui l'approuvent - il est certes élevé, mais comparable à mes pairs du CAC40 et bien moins élevé que celui des autres majors européen[ne]s et américain[e]s" du secteur pétrochimique, s'était défendu le PDG sur Twitter.