Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.Un portrait, ce matin, celui d’une activiste climatique suédoise qui a décidé de casser les pieds de Greenpeace.Histoire réjouissante racontée hier par le quotidien britannique The Guardian, celle d’une jeune suédoise de 18 ans, Ia Aanstoot, aux faux airs d’Hermione Granger, la petite sorcière d’Harry Potter. Une émule de Greta Thunberg qui a participé aux “grèves de l’école” contre le changement climatique.Là où ça devient intéressant, c’est que Ia Aanstoot a maintenant décidé de s’en prendre à l’inaction climatique de Greenpeace, sur le mode : "votre antinucléarisme passé de mode sert plus les intérêts des énergies fossiles que l’action climatique", ce sont ses mots.Pas une nouveauté, nous sommes nombreux à constater que la pression antinucléaire de Greenpeace en Allemagne a surtout poussé à rouvrir des centrales au gaz et au charbon. Ce qui est nouveau, c’est que la contestation vient de la jeune garde écolo.Ia Anstoot a décidé d’agir avec les armes de Greepeace.C’est savoureux. Elle a lancé d’abord une campagne de com’, exactement comme le fait la multinationale de l’écologie, avec de jeunes activistes de cinq pays européens. La campagne s’appelle “Cher Greenpeace”, et elle urge l’ONG a « d’abandonner son opposition démodée et non scientifique à l’énergie nucléaire ». ça frappe fort, il ne manque que le OK Boomer pour finir d’atomiser les rentiers de l’écologie. Mais la suite n’est pas mal non plus.Ia Aanstoot et ses amis vont chercher Greenpeace sur un autre de ses terrain de prédilection, la guerrilla judiciaire.Affaire du siècle, procès contre les États pour inaction climatique, ça c’est du Greenpeace tout craché. Ia Aanstoot et ses amis ont appris des plus grands. Ils ont demandé à la Cour de justice de l’UE de les reconnaître comme des « parties intéressées » dans la prochaine bataille juridique que Greenpeace a engagé contre l’Europe et sa taxonomie verte, qui inclut le nucléaire comme énergie éligible aux financements de transition. Si le tribunal approuve la demande, la jeune suédoise et d’autres militants pro-nucléaires pourront témoigner en faveur de l’énergie nucléaire, contre Greepeace.Ia Aanstoot met le doigt sur un constat très juste concernant Greenpeace.Oui, quand elle dit que « Greenpeace est coincé dans le passé , les années 70, avec sa lutte contre une énergie nucléaire propre et sans carbone, une position intenable alors que le monde brûle. “J’ai l’impression, dit elle, qu’être antinucléaire est une question d’identité pour ces écologistes plus âgés. Il est temps pour eux d’évoluer, comme les scientifiques du Giec qui considèrent le nucléaire comme un outil vraiment important. »Cruelle jeunesse. Greenpeace base la plupart de ses campagnes de levées de fonds sur l’antinucléarisme, c’est comme un réflexe, c’est même, cyniquement, une question de survie économique. La grosse machine se fait secouer la poussière par la jeune génération.Conclusion : on peut donc être très vert et très favorable au nucléaire.Oui, ça s’appelle être rationnel. C’est ce qu’Ia Aanstoot et ses amis sont : des écologistes rationnels qui savent choisir des priorités. Ça rend optimiste. Surtout que ce n’est plus si rare. Les verts finlandais sont ouvertement pro nucléaires. L’ancienne porte-parole d’Extinction Rebellion au Royaume Uni, Zion Lights, est devenue une des plus flamboyantes défenseuses de l’atome. Bon, chez nous, l’évolution n’a pas encore eu lieu chez les Verts, ils semblent même répliquer tous les travers datés de Greenpeace. Même si Cécile Duflot, ancienne patronne du mouvement a fait une révélation le week-end dernier sur France Inter. Elle était désormais “ agnostique” sur le nucléaire. On n’est pas encore sorti de l’attitude religieuse sur le sujet, mais on peut y voir quand même un début de prise de conscience.
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Un portrait, ce matin, celui d’une activiste climatique suédoise qui a décidé de casser les pieds de Greenpeace.
Histoire réjouissante racontée hier par le quotidien britannique The Guardian, celle d’une jeune suédoise de 18 ans, Ia Aanstoot, aux faux airs d’Hermione Granger, la petite sorcière d’Harry Potter. Une émule de Greta Thunberg qui a participé aux “grèves de l’école” contre le changement climatique.
Là où ça devient intéressant, c’est que Ia Aanstoot a maintenant décidé de s’en prendre à l’inaction climatique de Greenpeace, sur le mode : "votre antinucléarisme passé de mode sert plus les intérêts des énergies fossiles que l’action climatique", ce sont ses mots.
Pas une nouveauté, nous sommes nombreux à constater que la pression antinucléaire de Greenpeace en Allemagne a surtout poussé à rouvrir des centrales au gaz et au charbon. Ce qui est nouveau, c’est que la contestation vient de la jeune garde écolo.
Ia Anstoot a décidé d’agir avec les armes de Greepeace.
C’est savoureux. Elle a lancé d’abord une campagne de com’, exactement comme le fait la multinationale de l’écologie, avec de jeunes activistes de cinq pays européens. La campagne s’appelle “Cher Greenpeace”, et elle urge l’ONG a « d’abandonner son opposition démodée et non scientifique à l’énergie nucléaire ». ça frappe fort, il ne manque que le OK Boomer pour finir d’atomiser les rentiers de l’écologie. Mais la suite n’est pas mal non plus.
Ia Aanstoot et ses amis vont chercher Greenpeace sur un autre de ses terrain de prédilection, la guerrilla judiciaire.
Affaire du siècle, procès contre les États pour inaction climatique, ça c’est du Greenpeace tout craché. Ia Aanstoot et ses amis ont appris des plus grands. Ils ont demandé à la Cour de justice de l’UE de les reconnaître comme des « parties intéressées » dans la prochaine bataille juridique que Greenpeace a engagé contre l’Europe et sa taxonomie verte, qui inclut le nucléaire comme énergie éligible aux financements de transition. Si le tribunal approuve la demande, la jeune suédoise et d’autres militants pro-nucléaires pourront témoigner en faveur de l’énergie nucléaire, contre Greepeace.
Ia Aanstoot met le doigt sur un constat très juste concernant Greenpeace.
Oui, quand elle dit que « Greenpeace est coincé dans le passé , les années 70, avec sa lutte contre une énergie nucléaire propre et sans carbone, une position intenable alors que le monde brûle. “J’ai l’impression, dit elle, qu’être antinucléaire est une question d’identité pour ces écologistes plus âgés. Il est temps pour eux d’évoluer, comme les scientifiques du Giec qui considèrent le nucléaire comme un outil vraiment important. »
Cruelle jeunesse. Greenpeace base la plupart de ses campagnes de levées de fonds sur l’antinucléarisme, c’est comme un réflexe, c’est même, cyniquement, une question de survie économique. La grosse machine se fait secouer la poussière par la jeune génération.
Conclusion : on peut donc être très vert et très favorable au nucléaire.
Oui, ça s’appelle être rationnel. C’est ce qu’Ia Aanstoot et ses amis sont : des écologistes rationnels qui savent choisir des priorités. Ça rend optimiste. Surtout que ce n’est plus si rare. Les verts finlandais sont ouvertement pro nucléaires. L’ancienne porte-parole d’Extinction Rebellion au Royaume Uni, Zion Lights, est devenue une des plus flamboyantes défenseuses de l’atome. Bon, chez nous, l’évolution n’a pas encore eu lieu chez les Verts, ils semblent même répliquer tous les travers datés de Greenpeace. Même si Cécile Duflot, ancienne patronne du mouvement a fait une révélation le week-end dernier sur France Inter. Elle était désormais “ agnostique” sur le nucléaire. On n’est pas encore sorti de l’attitude religieuse sur le sujet, mais on peut y voir quand même un début de prise de conscience.
Julien Pichené
"Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.
Olivier Delacroix
Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).
Maël Hassani
Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.
Ombline Roche
Tous les soirs du lundi au vendredi entre 22h15 et 22h30 Ombline Roche vous plonge dans les musiques des années Top 50 sur Europe 1. Et si vous en voulez plus, rendez-vous les samedis et dimanches entre 21h et 22h !
Dimitri Pavlenko
Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.
Europe 1
Qui sont réellement ces icônes qui ont marqué la France et leur époque ?Ce nouveau podcast d'archives vous transporte dans le passé et retrace pour vous les parcours et épreuves hors du commun de ces artistes et grandes personnalités françaises. Comment sont nées ces légendes aux destins extraordinaires ? Des récits uniques, racontés par les grandes voix d'Europe 1 !
Pierre de Vilno
Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.
Hervé Mathoux
Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.
Céline Géraud
Tous les jours de la semaine pendant les fêtes, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.
Pascale de La Tour du Pin
Pendant les vacances de fin d'année, Pascale de La Tour du Pin prend les commandes de la grande tranche d'information des vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 décembre. Entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1 et de ses invités, il analyse, mène les débats et remet en perspective les dernières actualités.