"Chaque Américain a le droit de savoir que lorsqu'il est malade, il peut aller voir le médecin sans de soucier de ce que ça coûte" : c'est le message du dernier documentaire de Michael Moore et c'est ce que le réalisateur américain a redit mercredi à Washington à quelques élus du Congrès et à des membres d'associations de gauche venus voir en avant-première Sicko. Le film a été présenté au dernier festival de Cannes, là où Michael Moore a déjà reçu une Palme d'or en 2004 pour Fahrenheit 9/11. Mais contrairement à ce documentaire très critiqué sur la guerre en Irak, "Sicko" pourrait être beaucoup mieux accueilli par le public américain. La méthode Moore est toujours la même : tirer à boulets rouges sur les grandes entreprises, ici les compagnies d'assurance santé et sur les décideurs politiques. Mais cette fois, les chiffres ne sont contestés par personne : aux Etats-Unis, près de 50 millions de personnes ne seraient pas couvertes par la sécurité sociale. Même certains élus républicains ont reconnu que le documentaire de Michael Moore serait utile au débat."Sicko" sort dans les salles vendredi aux Etats-Unis et à l'automne en France.