En seulement six ans, c’est la quatrième loi Egalim présentée par le gouvernement. La première remonte à 2018 et a contraint les supermarchés à réaliser une marge minimum de 10%. En 2021, la deuxième avait instauré le principe de la sanctuarisation du coût de la matière agricole. La troisième, qui a été votée l’année dernière, a étendu ces règles aux marques distributeurs.
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Pour cette quatrième loi Egalim, l’objectif est de sécuriser le revenu des agriculteurs. Pour faire cela, Gabriel Attal entend travailler sur trois axes. "D’abord sur la construction du prix, en marche avant ça doit partir du producteur avec l’industriel puis ensuite la grande distribution. Deuxième sujet, la place des indicateurs des couts de production, ils existent, ils doivent être plus centraux et troisième sujet, les centrales d’achat européennes", a expliqué le Premier ministre lors d’une conférence de presse.
Une loi Egalim au niveau européen
Une mission parlementaire menée par deux députés de la majorité a été lancée pour travailler sur des propositions complémentaires. Ce nouveau projet de loi doit aussi être pensé conjointement avec un dispositif Egalim au niveau européen. Pour le gouvernement, c’est le moyen d’empêcher les distributeurs français de contourner la loi en passant par les centrales d’achat européennes, actuellement pointées du doigt par les agriculteurs. Aujourd’hui, 70% de l’approvisionnement du marché français est négocié dans ces centrales.