La visite était symbolique, en pleine polémique autour de la pénurie de masques de protection contre le coronavirus. Mardi, Emmanuel Macron s'est rendu dans une usine de masques de la PME Kolmi-Hopen en périphérie d'Angers, et a notamment appelé à "produire davantage en France". Le président de la République a également insisté sur l'effort productif national pour s'équiper face à l'épidémie, alors que l'objectif est désormais de produire dès le mois d'avril 40 millions de masques par mois.
Mais pour produire ces 40 millions de masques, les usines doivent monter en cadence. C'est le cas de celle de Kolmi-Hopen, qui tourne désormais 24 heures sur 24. Lors de cette visite, le chef de l'État a donc martelé son nouveau mot-clé : "souveraineté". "Cette crise nous enseigne que, sur certains biens, certains produits, le caractère stratégique impose d'avoir une souveraineté européenne", a-t-il déclaré.
Kolmi-Hopen, une entreprise déjà adepte du "made in France"
Du côté de Kolmi-Hopen, cette philosophie s'applique depuis plusieurs années. "Actuellement, sur nos masques, on a environ 70% de nos composants qui viennent de France", confirme un salarié. Et même les machines de l'entreprise sont "made in France", ce qui représente un effort conséquent, car elles coûtent dix fois plus cher que les machines chinoises. Mais comme elles produisent mieux, ce choix est rentable, assure le patron de l'usine. "L'investissement est lourd, mais payant dans le temps", indique-t-il.
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Malgré les embauches pour produire plus, certains salariés ressentent déjà de la fatigue. C'est pourquoi un employé a profité de la visite présidentielle pour demander à Emmanuel Macron que les Français saluent aussi leurs efforts, et "qu'à 20 heures, on applaudisse tous les citoyens qui font l'effort". "Cette France unie, on va l'applaudir ensemble", a répondu Emmanuel Macron, sans convaincre tout le monde. Car à l'écart, une employée confie son amertume à Europe 1 : "Ils me font marrer. Ils sont bien contents de nous trouver maintenant. Avant, tout le monde achetait en Chine."