Emmanuel Macron est arrivé autour de 11h30 ce mardi à côté d'Angers. Il visite l'usine Kolmi Hopen, une PME de production de masques qui, crise sanitaire du coronavirus oblige, fonctionne désormais 24 heures sur 24. Le président de la République est au milieu des lignes de production, à la rencontre des salariés. Toutes les personnes présentes sont protégées : masques, charlottes, sur-chaussures et blouses. Pour tenir le rythme, la PME a embauché 35 CDD. Ici, ce sont 270.000 masques FFP2 et 450.000 masques chirurgicaux produits chaque jour.
La production encore trop faible
Pour l'Elysée, cette visite a pour objectif "de montrer la mobilisation exceptionnelle de notre industrie pour faire face aux besoins liés à la crise du Covid-19", d'après la communication officielle.
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Mais cette mobilisation reste encore faible par rapport aux besoins réels. La PME Kolmi Hopen est la 4ème entreprise française du secteur. Au niveau nationale, la production passera de 15 à 40 millions de masques par mois d'ici à mi-avril. Le pays est encore loin du compte : 40 millions, c'est le besoin estimé chaque semaine pour équiper les personnels soignants et les Ehpad.
Les professions au contact exigent des masques
La France est prise au piège de son manque d’anticipation depuis dix ans sur ses stocks et compte sur des livraisons venues de Chine. Un collectif a d'ailleurs saisi le conseil d'Etat pour intimer au gouvernement de fournir les masques. La polémique enfle sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement.
Pour l'instant, la doctrine de l'exécutif est maintenue. Il faut réserver les masques en priorité au personnel soignant, il est inutile de les généraliser à l'ensemble de la population. Mais de nombreuses professions en contact avec le public, comme les agents de caisse, les forces de l’ordre, les pompiers, facteurs mais aussi certains ouvriers réclament de plus en plus vivement ces protections.