Le jour de carence dans la fonction publique sera rétabli, a annoncé jeudi le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin lors des Etats généraux des comptes de la nation réunis à Bercy.
"Lutter contre le micro-absentéisme." "Même si le jour de carence ne doit pas être le seul instrument pour lutter contre l'absentéisme des agents, qui est aussi la conséquence de souffrances d'une partie d'entre eux (...), il permet de lutter contre le micro-absentéisme qui désorganise les services, alourdit la charge de travail des collègues en poste et coûte environ 170 millions d'euros par an", a-t-il déclaré.
Dans le projet de loi de finances pour 2018. "Nous appliquerons (...) le rétablissement du jour de carence conformément à l'engagement du président de la République", a-t-il ajouté avant de préciser que cette mesure, destinée notamment à "rétablir de l'équité entre le public et le privé", figurerait dans le projet de loi de finances pour 2018.
"Accompagnement" pour les "fonctionnaires les plus touchés". Gérald Darmanin a aussi indiqué qu'un "accompagnement" serait accordé aux "fonctionnaires les plus touchés, parce qu'ils sont les moins bien payés dans l'accès aux soins par exemple", sans donner plus de détails.
Dissuader les employés de poser des arrêts maladie. Le "délai de carence" correspond à la période comprise entre le jour où la maladie d'un salariée est constatée et le jour où la Sécurité sociale lui verse une indemnité. C'est donc la période pendant laquelle le salarié n'est pas indemnisé. Ce système avait été instauré pour dissuader les employés de se mettre en arrêt maladie par "confort" ou à répétition.
Trois jours dans le privé. Dans le secteur privé, le délai de carence est de trois jours. Le jour de carence dans le public avait été instauré par le gouvernement Fillon en 2011 avant d'être supprimé au 1er janvier 2014.