Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, a estimé mercredi, dans un entretien au Parisien, que son parti a "vocation à parler" avec Emmanuel Macron qui vient de démissionner du gouvernement.
Des "points communs". "Il est au centre gauche, nous au centre droit, nous avons vocation à nous parler. Il y a plus de points communs dans le discours qu'il tient depuis deux ans avec nous qu'avec Aubry, Montebourg ou Hamon", a lancé le député-maire de Drancy à la tête d'un regroupement de partis centristes. "Depuis des mois, Emmanuel Macron disait des choses compatibles avec ce que défend l'UDI depuis longtemps. Mais il le disait le soir et le matin se réveillait ministre-prisonnier ! Il vient de se libérer d'un gouvernement dans lequel il ne croyait plus. C'est un acte fort qui correspond à ce que veulent beaucoup de Français : faire autre chose, renouveler et recomposer le paysage politique", a-t-il ajouté.
Une candidature centriste incarnée par Macron ? L'ancien ministre de l'Economie refuse que se repassent les plats "réchauffés" de 2012, explique Jean-Christophe Lagarde, c'est-à-dire selon lui "Hollande, Sarkozy, Bayrou, Mélenchon, Le Pen". Sur l'objet d'une discussion avec Emmanuel Macron, Jean-Christophe Lagarde explique qu'ils parleront du "projet" et "ensuite de la façon de l'incarner". "Il peut être porté par une candidature UDI, par la sienne, ou d'autres. L'essentiel est qu'une recomposition politique moderne soit possible. Nous en discuterons avec lui et avec nos amis", a-t-il dit. "Très vite, vous allez voir", a-t-il précisé. L'UDI a décidé il y a quelques mois de ne pas participer à la primaire de la droite faute d'avoir pu négocier un accord avec le parti LR, notamment sur les investitures aux législatives.