L'autonomiste Gilles Simeoni a été élu mardi président du Conseil exécutif de Corse, par l'Assemblée de Corse, au premier jour de la nouvelle collectivité territoriale unique, née de la fusion entre région et départements. L'ex-maire de Bastia a été élu avec 42 voix sur 63, et massivement applaudi, y compris par ses opposants. Des sympathisants installés dans les tribunes au-dessus de l'hémicycle ont déployé un drapeau corse et émis des sifflets d'encouragement.
Rapprochement des prisonniers. Gilles Simeoni, dans son discours, a présenté ses vœux "d'abord à celles et ceux qui sont dans des situations personnelles ou familiales difficiles", soulignant que la "précarité économique et sociale" et "l'exclusion" "frappaient durement" l'Île de Beauté. S'adressant ensuite aux "prisonniers politiques et à leur famille", le dirigeant nationaliste a ensuite émis le souhait "que le Noël qu'ils viennent de passer, soit le dernier passé loin des leurs, et que le rapprochement prévu par la loi (…) soit enfin effectif".
Talamoni élu président. Auparavant Jean-Guy Talamoni, l'autre vainqueur nationaliste des élections territoriales de décembre, élu dans l'après-midi président de l'Assemblée de Corse, avait également défendu un "projet social, au bénéfice de tous les Corses et en particulier de ceux qui connaissent les plus grandes difficultés". "À ces Corses, je veux rappeler notre engagement social. Aux jeunes, incertains quant à leur avenir, je veux dire que nous travaillons depuis deux ans pour leur assurer, pour reprendre les mots du Pape François : le travail, le toit, la maîtrise de la terre", avait ajouté le dirigeant indépendantiste.