Manuel Valls a adressé dimanche soir "un au revoir chaleureux, tendre" aux Français, défendant sur France 2 le "changement de vie" qui conduit l'ancien Premier ministre à quitter la France pour tenter de se faire élire maire de Barcelone.
Un départ "sans aucune amertume et aucun regret". "Il y a un challenge, un défi politique. Mais il y a d'abord et avant tout, et je demande qu'on le respecte, un changement de vie", a répété le député de l'Essonne au fil d'un entretien au 20H de la chaîne publique. Manuel Valls, né espagnol, a été naturalisé français à l'âge de 20 ans, à l'orée d'une carrière politique qui l'a mené jusqu'à Matignon. Il a annoncé mardi qu'il serait candidat aux municipales en mai 2019 à Barcelone, sa ville natale. Au moment de franchir ce pas "sans aucune amertume et aucun regret", a-t-il expliqué, "ce qui prédomine, c'est un immense amour vis-à-vis de la France qui m'a tant donné (...), une reconnaissance à l'égard des Français".
"Pour moi, il n'y a pas de rupture". Manuel Valls a encore dit avoir reçu le soutien du président Emmanuel Macron, avec lequel les relations furent longtemps tendues, quand le second était le ministre de l'Économie du premier. "Je souhaite sa réussite, c'est l'avenir du pays qui est en jeu et une certaine conception de l'Europe", a lancé Manuel Valls, qui s'inscrit, comme Emmanuel Macron, dans le même "combat des progressistes et des nationalistes en Europe". "Pour moi il n'y a pas de rupture, Barcelone c'est le même chemin, c'est défendre les mêmes valeurs", a-t-il encore souligné, avant d'affirmer qu'il quittait la scène française "l'âme tranquille."